Observations du 7 mars 2025

 

Alpes et Apennins lunaires

 

 

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Pour un astronome amateur, les objets célestes sont tels des fruits que l’on cueille à l’arbre quand ils sont murs : lorsque l’on souhaite observer les objets du ciel, il est préférable d’attendre la bonne saison, c’est-à-dire lorsqu’ils sont bien hauts dans le ciel.

 

Cela permet de limiter la turbulence atmosphérique et les aberrations chromatiques.

 

Dans la soirée du 7 mars 2025, la Lune était au plus haut au sein de la voûte céleste.

 

Depuis la France métropolitaine et de notre vivant, elle ne sera plus jamais aussi haute.

 

Dans la mesure où cela faisait depuis longtemps que je souhaitais ré-observer la Lune, la date symbolique du 7 mars 2025 (avec une Lune proche du zénith) fut un bon prétexte, d’autant plus que la météo était favorable (bien que les prévisions étaient incertaines).

 

Je me suis ainsi rendu au Champ du feu avec un ami (Bernard E.).

 

Sur le plateau du Champ du feu restait encore un peu de neige, dont la couche semblait amortir et étouffer le bruit diffus de la plaine jusqu’à rendre celui-ci inexistant.

 

Le silence, hormis nos discussions, était total.

 

Il y avait par ailleurs très peu de monde ce soir-là et le paysage enneigé était mis en valeur par le clair de Lune.

 

Nous nous retrouvâmes ainsi en pleine nature et au calme. De quoi se ressourcer et nous concentrer sur notre objectif sélénique.

 

Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous deux mosaïques lunaires dont les images ont été acquises au cours de cette soirée.

 

La première, constituée de l’assemblage de quatre images, s’étend du massif des Alpes lunaires à celui des Apennins lunaires, sur une distance d’un peu plus de 1 000 km du Nord au Sud.

 

On peut y voir notamment les Alpes projetant leurs ombres sur la mer des Pluies, la Vallée des Alpes (une vallée d’effondrement parcourue par une rainure centrale), le cratère Cassini, une partie du Caucase, le cratère Aristylle, le cratère Archimède (sur le terminateur) et les Apennins, le grand Mont Huygens fermant la marche tout au Sud de la mosaïque.

 

Cliquer sur l’image pour l’agrandir :

 

 

Environ 770 km plus au Sud, la seconde mosaïque - constituée de l’assemblage de deux images - représente les cratères Ptolémée, Alphonse et Arzachel qui s’étendent du Nord au Sud sur une distance d’environ 420 km. À droite de ce trio figure le cratère Albategnius.

 

Cliquer sur l’image pour l’agrandir :

 

 

Après les travaux d’imagerie, nous continuâmes par l’observation de Séléné à l’oculaire, magnifique avec sa couleur nacrée et son paysage minéral grandiose, bien mis en valeur par la lumière rasante du Soleil au niveau du terminateur.

 

La soirée s’acheva en convivialité autour de gâteaux et d’un café, apportés par mon collègue astronome et bien revigorants après des heures passées dans le froid.

 

Un météore tombant côté Nord, dans le sens Sud – Nord, est venu clore le spectacle en laissant derrière lui une belle gerbe dorée.

 

Les images ci-dessus ont été réalisées au moyen d’un télescope Newton 200/1000 mm, d’une caméra ASI 224 MC, d’une Barlow Powermate 5 x et sont issues du compositage sous Autostakkert de 300 images de 6,66 ms (1/150ème de seconde). Traitements sous Lightroom 6.14, Registax et assemblage de la mosaïque sous iMerge. Turbulence atmosphérique limitée mais présente.

  

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