Une petite image de la comète ZTF mais un grand champ pour la constellation du Taureau

 

 

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Après quelques hésitations (liées aux prévisions météo aléatoires) je suis finalement sorti, au Champ du feu, le samedi 11 février 2023.

 

Lors de l’ascension du massif en voiture, les arbres - parfois clairsemés - laissaient filtrer le paysage de la plaine en contrebas et en le voyant je compris à quoi j’échapperais.

 

En effet un voile épais de nuages bas était déjà en train de se former au-dessus de la plaine et le contraste avec le ciel bleu du CDF était frappant.

 

Lors de mon arrivée sur le parking du Vieux Pré, il y avait quelques nuages fins résiduels et disparates qui se sont totalement dissipés pour laisser place à un ciel tout simplement splendide, illuminant un paysage encore enneigé.

 

La nuit tombée, l’éclat des constellations hivernales transperçait littéralement la voûte céleste.

 

La température était plutôt agréable, légèrement négative mais très supportable.

 

Par contre l’humidité était assez forte.

 

J’avais pour dessein au cours de cette soirée d’immortaliser le passage de la comète C/2022 E3 ZTF au sein de la belle constellation du Taureau.

 

J’ai utilisé à cet effet une monture NEQ6, un objectif photo (un Tamron SP 70-200 mm G2) et un appareil photo (Canon EOS RA).

 

L’objectif a été utilisé avec une focale de 70 mm - afin de bénéficier du grand champ pour l’occasion -. J’ai fermé le diaphragme par précaution à 3.5 car c’est à 70 mm que l’objectif est réputé être le moins bon même si je ne l’ai pas encore testé à 2.8 avec cette focale. Je ne voulais pas non plus prendre le risque d’une trop grande ouverture du diaphragme car Mars - très lumineuse - était située vers la périphérie du champ.

 

Je savais que le temps risquait d’être compté en raison de l’humidité.

 

Après cadrage effectué avec soin, les acquisitions photographiques ont débuté vers 19 H 30.

 

Vers 22 heures, des nuages en provenance de la plaine ont commencé à "lécher" les horizons Nord et Est au loin mais ils ne sont pas parvenus à s’infiltrer au-dessus CDF où le ciel est resté magnifique.

 

C’est une autre raison qui m’a poussé à interrompre mes acquisitions : l’humidité qui est montée en flèche vers 22 H et qui a alors commencé à recouvrir le filtre IR CUT de mon objectif.

 

Après avoir essuyé à trois reprises ce filtre en espérant que la situation finisse par se stabiliser, je me suis rendu compte que je menais contre l’humidité un combat à la Don Quichotte, perdu d’avance et contre un faux ennemi.

 

J’avais de toute façon acquis suffisamment de poses pour faire ce que je souhaitais (le reste n’aurait été que du bonus).

 

Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous l’image de la comète C/2022 E3 ZTF acquise au cours de cette nuit alors qu’elle était au plus "proche" de Mars.

 

Dans le même champ, il y a également :

 

- des nuages de poussières interstellaires qui donnent notamment l’impression d’une fumée émanant de Mars,

- l’amas des Pléiades en version "mini mimi" (en haut à droite),

- l’amas des Hyades (vers le centre-gauche en bas),

- ainsi que d’autres amas ouverts moins connus sur la partie gauche de l’image.

 

 

145 poses de 29,3 secondes ont été compositées.

 

Le compositage a été réalisé au moyen du logiciel Deepskystacker.

 

Je ne pensais pas récupérer autant de poussières interstellaires dans presque tout le champ avec des poses unitaires de seulement 29 secondes mais la limpidité du ciel y a probablement contribué.

 

La présence de ces poussières est bien connue au niveau des Pléiades (c’est grâce à elles que la belle couleur bleue des Pléiades est réfléchie).

 

Lors de la redescente du CDF en voiture, j’ai traversé un banc de brume peu après avoir dépassé l’auberge de la Rothlach et ensuite plus aucune étoile n’était visible. A cette heure-là, l’altitude des nuages devait ainsi être plus basse que celle du parking du Vieux Pré de seulement 100 à 200 mètres (d’où d’ailleurs la forte humidité sur le parking).

 

Cela s’est joué à très peu.