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Observations en date du 25 mars
2017 |
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La soirée du 25 mars 2017 s'est déroulée à Cosswiller, charmante commune située dans une belle
campagne constituée de prés, de collines et relativement protégée de la
pollution lumineuse en provenance de l'agglomération strasbourgeoise. Cette commune a opté pour une conduite exemplaire en
matière de gestion raisonnée des éclairages, permettant d'y sauvegarder la
pratique de l'astronomie. Lorsque nous sommes arrivés sur site et que nous avons
commencé à monter le matériel, nous avions en filigrane une crainte liée à la
météo car le ciel était alors recouvert d'un voile d'humidité et les
bourrasques de vent étaient omniprésentes. Lors du déballage de mon télescope, il a fallu rattraper
à plusieurs reprises les cartons emportés par le vent... A peine le télescope monté et après une dernière et
puissante bourrasque, sorte de baroud d'honneur d'Eole, le vent est
totalement tombé pour laisser place à un calme plat. Le voile d'humidité qui recouvrait le ciel a également
disparu au crépuscule dès la tombée de la nuit (un petit voile non gênant a
simplement ensuite traversé le ciel en milieu de nuit). La chance a souri aux audacieux... Au cours de cette soirée je me suis employé à collecter
des photons pour essayer de les faire parler... Le seul objectif que je m'étais fixé pour cette soirée à Cosswiller était de réaliser le spectre d'une étoile
particulière, à savoir Y Canum Venaticorum
(Y CVn) dans la constellation des Chiens de chasse,
- pompeusement - surnommée "la Superba"
par un astronome italien en raison de son éclat quasi rouge. Il s'agit d'une géante rouge en fin de cycle, très
carbonée et qui est peut-être sur le point de générer une nébuleuse
planétaire. Dans la mesure où cette étoile ne figure pas dans la base
de données de mon goto, j'avais récupéré
préalablement sa position (ascension droite : 12:45:07.71 ; déclinaison :
+45:26:23.7) via la base de données ALADIN de l'Université de
Strasbourg. Après la procédure d'alignement du télescope, il a ainsi
été néanmoins très facile de la pointer. Vous trouverez ci-dessous le spectre de cette étoile,
lequel couvre les longueurs d'onde allant de 400 nanomètres à 700 nanomètres
(mon appareil photo n'étant pas sensible aux rayonnements en proche
infrarouge). Ce spectre en basse résolution suffit à montrer
l'absorption de lumière très marquée liée à la présence de produits carbonés,
en particulier au niveau des longueurs d'onde rayonnant dans le bleu. |