Observations en date du 15 septembre 2018

 

 

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Le 15 septembre 2018 se tenait la Nuit de l'Astronomie au Champ du feu.

 

J’avais tout d’abord hésité à imager la nébuleuse planétaire NGC 7293 mais celle-ci étant très basse, j’ai renoncé à cet objectif d’autant que l’horizon comportait un léger voile.

 

L’autre objet que j’envisageais d’imager est le double amas de Persée (NGC 884 et NGC 869) mais je réservais cette option à l’hypothèse où le ciel aurait été de qualité moyenne.

 

Or, le ciel était plutôt bon si l’on faisait abstraction du croissant de Lune dont l’éclat, en début de nuit, était relativement gênant.

 

Restait ainsi ma troisième option, une curiosité du ciel que je ne connaissais pas et que j’avais découverte récemment au hasard d’une lecture, à savoir NGC 7380 affublée du nom de « nébuleuse du sorcier » (présente au sein de la constellation de Céphée).

 

Selon l’article que j’avais lu, la magnitude de cet objet est de l’ordre de 7,2 ce qui laissait espérer la possibilité de le faire ressortir assez facilement en imagerie bien qu’étant situé à une distance respectable d’environ 11 700 années-lumière (d’autres sources le situant à une distance de 7 200 années-lumière…).

 

J’ai donc finalement jeté mon dévolu sur cet objet et ai enclenché les poses photographiques, à raison de poses unitaires de 60 secondes à 1600 iso.

 

En voyant les premières photos brutes s’afficher sur l’écran de mon appareil photo, une inquiétude me vint à l’esprit : la nébuleuse me paraissait plus faible que prévu et l’éclat du croissant de Lune en début de nuit était encore de nature à diminuer le contraste avec le fond de ciel (le contraste ne s’est légèrement amélioré qu’après la disparition du croissant en seconde partie de nuit).

 

Par comparaison, la nébuleuse de la bulle – réputée difficile à imager – que j’avais photographiée le 18 octobre 2014 ressortait plus sur des poses unitaires de 30 secondes.

 

J’ai néanmoins laissé les acquisitions continuer, curieux de ce qu’allait pouvoir révéler le résultat final au traitement.

 

Après vérifications il s'avère que la magnitude de 7,2 annoncée ne se rapporte pas à la nébuleuse, la référence NGC 7380 qualifiant en réalité l’amas d'étoiles ouvert contenu dans la nébuleuse.

 

La référence exacte de cette nébuleuse est LBN 506 ou Sharpless 142.

 

Je n’ai pu retrouver la magnitude surfacique de la nébuleuse.

 

L’image ci-dessous (miniature) est issue de 174 poses autoguidées, de 60 secondes chacune.

 

Il aurait été intéressant pour cette nébuleuse d’augmenter encore les temps de pose unitaires. Peut-être pour une prochaine fois…

 

Tout s’est bien passé en pratique, à l’exception d’un retournement de monture qu’il a malheureusement fallu réaliser en milieu de nuit afin que le tube n’entre pas en butée contre le trépied.

 

Vous observerez sur l’image, en fond, la myriade d’étoiles constellant la Voie Lactée.

 

D’autres étoiles apparaissent en avant-plan. Il s’agit d’un amas ouvert contenu dans la nébuleuse, dont il est issu.

 

Cette nébuleuse est en effet, comme beaucoup d’autres, une pouponnière d’étoiles.

 

Ces étoiles, une fois nées de l’effondrement gravitationnel des gaz et poussières, ont alors tendance en sens inverse à souffler par leur rayonnement les gaz et poussières périphériques restants et à sculpter ainsi littéralement la nébuleuse.

 

La matière soufflée par les étoiles naissantes rencontre parfois les gaz et poussières interstellaires et se condense alors, formant des sortes de « bourrelets ».

 

Ces phénomènes sont perceptibles, outre quelques structures sombres constituées essentiellement de poussières et d’où finiront probablement par émerger de nouvelles étoiles.

 

A noter également l’existence d’une sorte de petite « nébuleuse dans la nébuleuse », en forme de demi-sphère bleutée entourant une étoile dénommée LS III +57 89.

 

Je ne sais pas de quoi il s’agit exactement, n’ayant pas trouvé de littérature à ce sujet.

 

Je présume qu’il pourrait éventuellement s’agir d’un objet de type Herbig Haro, issu de matière soufflée par le rayonnement de l’étoile.

 

Les bases de données ne m’ont pas permis d’identifier avec certitude cette structure.

 

J’ai simplement pu y apprendre que NGC 7380 contiendrait un objet proche, de type Herbig Haro, dénommé GM 2-42 mais sans pouvoir le situer de manière suffisamment précise.

 

A noter encore la belle étoile double STT 480, alias HD 215714 (SAO 34785), située (sur l’image) au-dessus de la nébuleuse LBN 506.

 

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