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Séjour à Bormes-les-Mimosas du
17 au 28 juillet 2017 |
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La Voie Lactée présente l’avantage de pouvoir être imagée
assez facilement en vacances lorsque l’on se trouve loin de chez soi et que
l’on est dépossédé de son télescope : un simple appareil photographique
sur trépied suffit. Au cours de mon séjour à Bormes-les-Mimosas, j’espérais
ainsi pouvoir prendre de belles photographies de celle-ci. J’avais prévu d’imager la Voie Lactée "tombant"
sur la mer Méditerranée, à l’horizon, avec la constellation du Sagittaire et
les Îles d’Or en fond. Le cadre promettait d’être idyllique. J’avais également prévu de réaliser une
"surveillance" de la voûte céleste (étoiles filantes, passages
d’astéroïdes etc) grâce à une caméra dédiée en mode
"all sky". C’était toutefois sans compter sur les incendies qui ont
malheureusement sévi dans le Var durant cette période… Ces incendies ont eu pour incidence, en ce qui concerne
la pratique de l’astronomie, de dégrader nettement la qualité du ciel en
raison des poussières qu’ils ont rejetées dans l’atmosphère. Par ailleurs, la pratique de l’astrophotographie
nécessite de s’éloigner des centres urbains la nuit pour éviter les nuisances
lumineuses. Or, cet éloignement nocturne en pleine nature dans la garrigue
méditerranéenne n’était pas raisonnablement envisageable avec les risques
d’incendies… J’ai donc dû renoncer sagement à mes projets
d’observation et d’imagerie astronomiques. Coup du sort, mon lieu de résidence - plutôt que de me
permettre d’imager la douce et ineffable Voie Lactée comme prévu -, disposait
d’une vue malencontreusement privilégiée - étant situé un peu en hauteur -
sur la ligne de l’incendie qui a ravagé la périphérie de Bormes-les-Mimosas
et sur ses impressionnantes colonnes de fumées. N’ayant jamais vu d’incendie par le passé, je ne pouvais
pas ne pas photographier ce monstre terrifiant mais fascinant. Vous trouverez ci-dessous mes inattendues photographies
de cette ligne de feu infernale, avec ses tourbillons de poussières dont la
forme évoquait tantôt une immense tornade et tantôt même - lorsque l’incendie
était à son paroxysme - le champignon d’une explosion nucléaire, donnant par
moment le sentiment d’être un Romain à Pompéi ou à Herculanum… Il a fallu beaucoup de moyens terrestres, aériens et
énormément d’efforts de la part des pompiers pour enfin maîtriser ce fougueux
colosse de flammes qui n’en finissait pas de résister et de se régénérer en
dépit des salves d’eau lancées inlassablement par les Canadairs. Chapeau bas à ces personnes… La tombée - tardive - du puissant et tempétueux Mistral a
également contribué à cette fixation du feu. La quiétude est finalement revenue après plusieurs jours
de lutte acharnée des pompiers, redonnant au paysage de Bormes
son aspect si agréable et familier (cf. image panorama située au bas de cette
page). Les incendies sont enfin
terminés, Bormes retrouve ci-dessous sa
sérénité : |