Pour aller plus loin : exemple d'un procédé de mise en station

 

 

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Pour aller plus loin… mieux vaut utiliser une monture équatoriale si vous entendez prendre des photographies.

 

Afin d'éviter autant que faire se peut les erreurs de suivi, les principaux réglages que j'effectue lorsque j'utilise ma monture équatoriale (de type NEQ6) sont les suivants :

 

(à noter que plusieurs procédés de mise en station existent, le mode opératoire décrit ci-dessous n'est donc qu'une solution parmi d'autres ; ce mode est également valable pour les montures EQ 3-2 jusqu’à 6 et Atlas avec le viseur polaire ci-dessous et la raquette GOTO)

 

 

1.      installation du trépied vers le Nord, à l'aide d'une boussole,

 

2.      réglage de parallélisme du trépied par rapport au sol (en disposant un niveau à bulle sur ce trépied),

 

3.      installation de la monture sur le trépied,

 

4.      inclinaison de la monture en fonction de la latitude du lieu d'observation, en utilisant pour ce faire la graduation de latitude et les vis "haut – bas"  présentes sur la monture,

 

5.      placement de l'étoile polaire au centre du viseur polaire (c’est-à-dire au milieu de la croix centrale du viseur polaire), en s'aidant des vis "haut – bas" / "gauche – droite" de la monture,

 

6.      rotation de l'axe d'ascension droite de manière à vérifier que l'étoile polaire reste alors bien au centre du viseur polaire ; si cela n'est pas le cas (si l'étoile polaire se déplace lors de la rotation de l'axe) il faudra jouer sur les trois vis du viseur polaire afin d'aligner ce viseur sur l'axe d'ascension droite (l'étoile polaire devra au final rester fixe lors de la rotation de l'axe d'ascension droite) ; à noter que ce réglage - important - n'a à être effectué qu'une seule fois,

 

7.      rotation de l'axe d'ascension droite de manière à placer le petit cercle "polaris" du viseur polaire exactement vers le bas (vers le sol), puis resserrer le frein de l'axe d'ascension droite*,

 

8.      descendre et monter très légèrement la monture avec les vis "haut – bas" de celle-ci, de manière à s'assurer que l'étoile polaire reste alors bien dans l'axe de la croix centrale du viseur polaire (c’est-à-dire qu'elle ne s'écarte pas de l'axe de cette croix centrale),

 

9.      mise sous tension de la monture,

 

10.  insertion des données demandées par la raquette (date, heure, latitude - longitude du lieu d'observation etc...)

 

11.  la raquette donnera alors une valeur d'angle horaire (heure "HA")*,

 

12.  tourner le cercle gradué de l'axe d'ascension droite (et non pas l'axe) de manière à placer la valeur (heure) de ce cercle sur 0 au niveau du vernier, puis resserrer la vis du cercle gradué*,

 

13.  desserrer le frein de l'axe d'ascension droite et tourner cet axe de manière à ce que la valeur de l'heure indiquée par son cercle gradué corresponde, au niveau du vernier, à la valeur de l'heure HA (angle horaire) indiquée par la raquette ; puis resserrer le frein de l'axe d'ascension droite ; attention, dans l'hémisphère nord c'est la graduation du haut qu'il faut prendre en compte au niveau du cercle gradué et non pas la graduation du bas (ceci est valable pour les montures de type HEQ6 ; pour celles de type HEQ5 il faut inverser les cercles de graduation horaire : hémisphère nord = graduation du bas)*,

 

14.  placer l'étoile polaire dans le petit cercle "polaris" du viseur polaire, en s'aidant des vis "haut – bas" / "gauche – droite" de la monture*,

 

15.  placement des contrepoids et du tube,

 

16.  desserrer l'axe d'ascension droite et vérifier que l'axe reste en équilibre lorsqu'il est placé à l'horizontal par rapport au sol ; sinon, faire coulisser les contrepoids jusqu'à parvenir à cet équilibre et resserrer le frein après avoir remis l'axe d'ascension droite à l'horizontal par rapport au sol,

 

17.  desserrer le frein de l'axe de déclinaison et vérifier que cet axe reste en équilibre lorsqu'il est placé à l'horizontal par rapport au sol ; sinon, faire coulisser délicatement le tube jusqu'à parvenir à cet équilibre puis resserrer le frein,

 

18.  remettre les deux axes (d'ascension droite et de déclinaison) en position "usine".

 

A noter que certains astronomes préconisent de conserver un léger déséquilibre au niveau de l'axe d'ascension droite (en faveur des contrepoids) afin d'éviter un éventuel jeu au niveau des dents du mécanisme d'entraînement. 

 

La mise en station est ainsi achevée mais quelques réglages restent encore à effectuer.

 

Si vous utilisez un télescope de type Newton, la collimation systématique des miroirs est en effet indispensable.

 

Elle peut être effectuée au moyen d'un oculaire de collimation ou d'un laser de collimation.

 

Personnellement je dispose d'un laser et je procède comme suit :

 

1.      insertion du laser dans le porte-oculaire,

 

2.      réglage du miroir secondaire (en utilisant les trois vis prévues à cet effet) de telle manière à ce que le laser frappe précisément le centre du miroir primaire,

 

3.      réglage du miroir primaire (en utilisant les trois autres vis prévues à cet effet) de telle manière à ce que le laser frappe précisément le milieu de la "cible" dessinée sur le support du laser de collimation.

 

Tout ceci peut paraître complexe mais ne l'est finalement pas tant que cela...

 

A noter également que pour une utilisation en visuel pur (non dédiée à l'astrophotographie), on peut se permettre d'être moins précis et de ne pas respecter toutes ces étapes.

 

* Note : pour les détenteurs du nouveau viseur polaire équipant les montures Eq6 etc, les étapes ci-dessus marquées par un astérisque doivent être remplacées par les suivantes :

 

1.      Rotation de l’axe AD de la monture pour mettre le 0 du cercle horaire gradué du viseur parfaitement en haut (le cas échéant à l’aide d’un niveau à bulle),

2.      Lecture de l’information « Position in P. scope » donnée par la raquette,

3.      Placement de l’étoile polaire sur le cercle horaire du viseur, sur la graduation de l’heure donnée par la raquette (cf. information « Position in P. scope » ci-dessus).