Observations du 18 août 2025

 

Dentelles du Cygne

 

 

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Après avoir dans le passé imagé avec mon télescope des parties du rémanent de supernova appelé « Dentelles du Cygne » (cf. liens vers NGC 6995 et NGC 6960), j’ai voulu profiter de la nuit du 18 au 19 août 2025 pour saisir l’ensemble de ce rémanent.

 

Je me suis rendu à cet effet au Champ du feu.

 

La couleur bleue intense du ciel en fin de journée laissait présager ce qui adviendrait en cours de nuit, à savoir un ciel d’une qualité exceptionnelle.

 

J’ai rarement vu aussi distinctement (par contrastes) le Grand Rift (nuage de poussières interstellaires semblant diviser la Voie Lactée en deux bras), descendant jusqu’aux constellations du Sagittaire et du Scorpion.

 

Au niveau de la Constellation du Cygne qui trônait au Zénith, la Voie Lactée fourmillait de détails bien visibles à l’œil nu.

 

Chose qui était par ailleurs devenue assez inhabituelle au cours de ces dernières années, les silhouettes et visages des astronomes présents n’étaient quasiment pas visibles, preuve que l’atmosphère ne retenait ni ne diffusait la pollution lumineuse émanant de la plaine. 

 

Quelques étoiles filantes ont été aperçues, outre un bolide qui s’est disloqué côté Sud en laissant derrière lui une large traînée très esthétique bien que faiblement colorée.

 

Afin d’imager le rémanent dans son intégralité et de couvrir un grand champ, ce n’est pas un télescope qui a été utilisé mais un objectif photo (TAMRON SP 150-600mm G2).

 

Cet objectif me sert habituellement à la photo diurne.

 

C’était la première fois qu’il me servait en astrophotographie.

 

L’objectif a été utilisé à son ouverture maximale (f/5.6) et à 350 mm afin de couvrir le champ du capteur plein format de mon appareil photo EOS Ra.

 

40 poses de 120 secondes (soit 80 minutes de pose) à 1000 ISO ont été compositées via le logiciel SIRIL, le résultat ayant par suite été traité avec les logiciels SIRIL (utilisation du module STARNET ; ajustement des couleurs par photométrie et saturation ; réglage des niveaux) puis PHOTOLAB (ajustement des niveaux).

 

Comme à mon habitude, aucune réduction d’étoiles n’a été effectuée. C’est le dosage de l’étirement des niveaux et l’utilisation du module STARNET qui permet ici de ne pas empâter les étoiles.

 

Plus de la moitié des poses photographiques ont été perdues en raison d’un problème de suivi, lui-même induit par un câble sous tension (il s’agissait en l’occurrence du câble crénelé de la raquette de la monture qui s’était coincé dans le plateau du trépied après la chute intempestive de la raquette ; je m’en suis aperçu en éclairant la monture en cours de nuit ce qui m’a permis de dégager ce câble et de "sauver" les poses suivantes).

 

Aucun filtre n’a été employé.

 

La non-utilisation du filtre implique que les nébulosités rayonnant dans les longueurs d’onde du H-alpha et de l’O3 soient moins contrastées.

 

Cependant, cette configuration permet de faire apparaître d’autres nébulosités rayonnant dans le continuum, la zone des Dentelles ne comportant pas que du gaz excité rayonnant dans des longueurs d’ondes spécifiques mais également des poussières émettant dans le continuum.

 

 

Sur l’image ci-dessus, NGC 6960 est située en haut. Juste en dessous se trouve le triangle de Pickering. Au bas de l’image la nébulosité classifiée sous les références NGC 6992 et NGC 6995 ferme la marche.

 

Un autre trio en conjonction - formé d’un fin croissant de Lune, de Jupiter et de Vénus - est venu clore en apothéose cette séance d’astronomie.