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Observations du 24 juin 2023 Nébuleuse planétaire PN A66 39 |
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Au cours de la nuit du samedi 24 juin 2023, de nombreux
astronomes amateurs s'étaient spontanément réunis sur le parking du Vieux Pré
au Champ du feu afin de profiter d'un ciel d'une qualité exceptionnelle en
dépit de la période de solstice. Il faut dire qu’à partir d’une heure du matin, le
panorama du Champ du feu côté Sud est devenu splendide, avec le cœur de la
Voie Lactée bien visible à l’œil nu et tombant sur l’horizon. Les constellations du Sagittaire et du Scorpion étaient
de toute beauté. Mon objectif en termes d'imagerie était la nébuleuse
planétaire PN A66 39, dans la constellation d’Hercule. Créditée d’une magnitude visuelle de 15.27, il me semble
que la magnitude surfacique de cette nébuleuse est encore plus faible. Elle
est d'ailleurs si faible que la nébuleuse n'apparaît pas sur des images
brutes. D’ailleurs les années passées j’avais renoncé à l’imager
à deux reprises à défaut d’être sûr de l’avoir dans le champ. Cette fois pour mettre toutes les chances de mon côté
j’avais préalablement relevé les coordonnées de la nébuleuse sous STELLARIUM
puis je les ai enregistrées dans le système Synscan
du télescope. Si la procédure d’alignement du télescope était correcte,
la nébuleuse devait ainsi être dans le champ et centrée sans qu’il soit
besoin de la voir. C’est là qu’intervient la magie du compositage
: d’images brutes apparemment sans signal finit par émerger une belle sphère
semblant flotter dans l’espace et là on se dit : ouf la nébuleuse était bien
là ! Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous les images
en plein champ et en crop : Cette nébuleuse planétaire se distingue par la simplicité
de sa structure. Elle est l’exact opposé de la fougueuse NGC 6543 que
j'avais imagée il y a quelques semaines, dont les structures complexes sont
probablement liées à l’interaction de deux étoiles ayant sculpté ses
circonvolutions tandis qu’ici une seule étoile semble impliquée dans la
création de cette sphère quasi parfaite. On constate que le pourtour de la sphère est légèrement
plus lumineux que le reste de celle-ci. Peut-être ne s’agit-il que d’un effet
de bord (lié à "l’épaisseur" plus importante sur le pourtour). Cette nébuleuse étant translucide, des étoiles
apparaissent en son sein en arrière-plan ainsi qu’une "minuscule"
galaxie. P.S. n° 1 : détails techniques : APN Eos Ra ; T200/1000
mm ; 83 poses de 60 secondes à 2500 ISO ; compositage
sous SIRIL ; traitement sous SIRIL et ajustements sous Lightroom
; la couleur de la nébuleuse a été calibrée par photométrie sous SIRIL et n’a
fait l’objet d’aucune augmentation de saturation ; P.S. n° 2 : un mauvais point aux satellites vus depuis la
reprise de l’activité astronomique cette année et dont certains flashent
comme jamais (parfois on dirait de vrais "mini Soleils" lorsque le
flash se produit) à tel point que l’on peut se demander ce qu’il adviendrait
si on les regardait à l’oculaire par inadvertance dans un gros télescope à ce
moment-là ; par ailleurs d’autres satellites sont maintenant plus brillants
que Véga même lorsqu’ils ne flashent pas : par exemple dans la nuit du 24
juin au 25 juin ont été vus pendant de longues secondes deux satellites
apparemment immobiles et superposés l’un au-dessus de l’autre dans une
parfaite verticalité ; ces deux satellites ont été vus dans la constellation
du Serpent et étaient pendant ce temps tous deux plus brillants que l’étoile
Véga, avant de disparaître progressivement ; l’espace, sphère d’étude et de
rêve devient littéralement une poubelle ; c’est un crime environnemental,
culturel, moral et sociétal qui est en train de se produire, commis en
l’absence de régulation internationale ; pendant ce temps on feint de
l’ignorer ; pour plus d'informations à ce sujet voir https://astro.julienquirin.fr/l_aigle_transperce_ou_la_nuit_assassinee_principale.htm |