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Observations en date du 16
juillet 2019 Eclipse partielle de Lune |
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Je poste ci-dessous deux des images acquises à Nordheim lors de l’éclipse partielle du 16 juillet 2019
avec Canon 600D, objectif de 300 mm et trépied. Pour la première (photo du paysage en grand champ
surplombé par la Lune), contre toute attente il semble que j’ai été aidé par
une couche de cirrus qui a fait office de filtre lunaire naturel. En effet, ces fins nuages ont, au prix d’une perte de
résolution (problème accessoire lorsqu’il s’agit de photo en grand champ)
permis de poser suffisamment longtemps pour faire ressortir le paysage
crépusculaire sans pour autant que la Lune - bien plus brillante - ne sature. Il s’agit ainsi d’une sorte de "fusion HDR"
sans logiciel, naturelle, permettant de récupérer avec l’appareil photo la
même dynamique que celle - normalement bien supérieure - de l’œil humain. L’image (une photo unique) n’a pas été traitée. Je n’ai
procédé qu’à un rééquilibrage de la balance des couleurs, opération facilitée
par le format RAW (CR2). Je rappelle que mon appareil photo est refiltré et laisse passer la quasi-totalité de la lumière
rouge profonde. Les images les plus simples sont parfois celles que l’on
apprécie le plus et j’avoue que si je devais n’en retenir que quelques une
celle-ci en ferait probablement partie. Rien que le fait de pouvoir figer ce lever de Lune
au-dessus de la plaine d’Alsace méritait le déplacement à Nordheim. Merci également à mon ami Luc de m’avoir indiqué cet
endroit bien dégagé au-dessus de la plaine d’Alsace, c’est exactement ce que
je recherchais en venant à Nordheim. La même image recadrée : J’en viens maintenant à la seconde image, à savoir celle
de l’éclipse, acquise environ un quart d’heure après le maximum de celle-ci -
donc aux environs (de mémoire) de 23 H 45 -. J’avoue que les éclipse partielles de Lune ne me
passionnent pas, d’une part parce qu’elles ne sont que partielles et d’autre
part dans la mesure où (pleine Lune oblige) elles n’offrent pas de détails
bien résolus à la surface lunaire (les reliefs étant écrasés par la lumière
du Soleil). Je préfère généralement observer la Lune hors phase
d’éclipse. On a tendance à oublier qu’observer la Lune sur son
terminateur offre des images bien plus saisissantes et ce pendant une bonne
partie de l’année. Voir l’ombre de la Terre avancer progressivement vers la
mer des Crises pour n’épargner in fine que le cratère Tycho
fut néanmoins un phénomène et spectacle appréciable. Le filtre de cirrus, qui constituait un avantage pour ma
première photo ci-dessus en grand champ, s’est révélé être - pour cette
seconde image en champ plus restreint - un important handicap car il a généré
un halo très disgracieux autour de la Lune et ce pendant toute la soirée
(avec une légère atténuation du halo à partir du maximum de l’éclipse). Cette image de l’éclipse est en fait issue d’une vidéo
d’une minute, compositée et traitée. Il est bien connu que les beautés non naturelles ne
peuvent au mieux être que des beautés sophistiquées. J’ai par ailleurs essayé d’effacer le halo d’humidité via
Lightroom sous la Lune en détourant à cette
occasion plus ou moins grossièrement (probablement plus que moins) le contour
de celle-ci dans sa partie basse laquelle est par ailleurs malheureusement
légèrement saturée. Toutefois, l’image est là : |