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Observations en date du 31 mai
2019 et du 1er juin 2019 NGC 7008 |
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Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous un retour
sur nos soirées d’observation des 31 mai 2019 et 1er juin 2019 au Champ du
feu. S’agissant de la météo, la meilleure soirée fut celle du
vendredi 31 mai 2019. Au cours de la soirée du samedi 1er juin 2019, il y avait
en effet des cirrus au-dessus des horizons Nord-Est et Nord-Ouest, tandis que
le zénith était bien dégagé idem s’agissant du côté Sud. La turbulence était très faible vendredi et plus
prononcée samedi. Un superbe bolide a pu être observé dans la soirée de
vendredi. Celui-ci, de couleur orangée, a traversé assez lentement
le ciel d’Ouest en Est au-dessus de l’horizon Sud puis s’est fragmenté en deux
parties avant de disparaître. Au cours de ces deux soirées j’ai imagé NGC 7008 avec
caméra planétaire. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire située dans la
constellation du Cygne, dont les dimensions apparentes sont d’environ 1,7’
sur 1,4’ (source ALADIN) et dont la magnitude apparente est quant à elle de
12,8 (source SIMBAD). Un téléphone a remplacé l’ordinateur pour le pilotage de
la caméra. Les avantages du téléphone sur l’ordinateur sont
flagrants : -
Volume bien plus petit, moins encombrant, -
Ecran pouvant être mieux réglé, notamment en luminosité
basse, avec à la clé aucune pollution lumineuse perceptible, -
Vitesse de chargement du système d’exploitation, bien
plus rapide qu’avec l’ordinateur, -
Possibilité de déplacer l’appareil librement à sa guise
comme on le ferait avec une raquette, de rapprocher l’écran des yeux et de
zoomer lors de la mise au point, -
Logiciel d’acquisition (ASICAP) très bien conçu, -
Conception du téléphone étudiée pour supporter l’humidité
et l’eau (s’agissant du moins du modèle utilisé). Au final, cet accessoire rend l’utilisation de la caméra
aussi facile et agréable que celle d’un appareil photo. Côté inconvénients, car il y en a tout de même : -
Bien que le téléphone utilisé soit doté d’une batterie
assez forte pour ce type d’appareil (4000 mAh),
cela ne suffit pas à tenir toute une soirée, -
A priori, pas de possibilité de brancher une batterie
externe en parallèle pour augmenter l’autonomie (après avoir essayé en vain
différents raccords visant à brancher une batterie externe en parallèle je
dois me résoudre à déconnecter la caméra, la recharge faisant alors perdre du
précieux temps d’acquisition), -
Si le débit d’enregistrement des données est suffisant
pour du ciel profond, il ne l’est a priori pas pour du planétaire (à vérifier
toutefois, n’ayant pas réellement essayé la configuration en planétaire), -
Le mode d’acquisition photographique « no limit » du logiciel ASICAP en « version PC » semble a
priori absent de la « version téléphone », de sorte qu’au lieu de prendre des
photos au format FIT je n’ai trouvé d’autre solution
que de faire des vidéos au format SER, -
Enfin et surtout, la mise en veille de l’écran (que
j’avais faite pour économiser la batterie) a engendré une erreur inattendue
au niveau du logiciel d’acquisition qui a alors stacké
(additionné) les images plutôt que de continuer les prises successives
d’images, rendant ces dernières inexploitables. Une multitude d’images brutes a ainsi été perdue. En raison de cette dernière problématique, j’ai réussi le
tour de force de réaliser sur deux soirées moitié moins d’images brutes
exploitables qu’habituellement sur une seule soirée… Je me suis également aperçu d’un léger problème de mise
au point lors de la seconde soirée, sans compter que lors de cette seconde
soirée NGC 7008 était située juste en lisière d’un cirrus qui restait scotché
sur l’horizon Nord-Est et ne voulait pas s’évacuer. Enfin, le système d’autoguidage n’a pas fonctionné,
aucune étoile suffisamment lumineuse n’étant présente dans le champ (c’était
la première fois que je rencontrais ce problème, mon système d’autoguidage
étant particulièrement sensible). L’image ci-dessous n’est issue que de 303 poses de 10
secondes (!), avec gain à 250. |